Invisible dans l’immensité.
Le vent frappe fort,
Mais c’est l’intérieur qui me taille.
Dans l’ombre, je me cache,
Un être oublié.
Chaque pensée est un couperet,
Une douleur qui m’ensoleille.
Loin des vagues, je traîne,
Fuyant le destin.
La mer m’a laissé pour mort,
Mais je rampe, je me relève.
Ce n’est pas le froid qui m’atteint,
Mais une douleur sans fin.
Dans ma tête, ça hurle —
Mais tout le monde s’en fout,
On se taise.Et là, sous ce silence épais,
Il me parle… ce vide.
Il me dit que je suis seul,
Mais qu’faut que je m’active.
Parce qu’ici, dans cet abîme,
Tout est un sacrifice.
Si je tombe,
C’est pas pour de bon —
C’est juste une mauvaise ruse.
Le monde, comme une mauvaise blague,
M’envahit.
Je suis ce pingouin,
Perdu dans une mer de mensonges.
L’âme brisée,
Le corps figé —
Mais toujours là. Toujours.
Les souvenirs m’engloutissent,
Me noient dans un océan d’ombres.
Un cri muet, une raillerie —
Personne ne voit.T’es là à juger,
Mais tu ne connais même pas l’histoire
Derrière ma carapace.
C’est plus facile d’ignorer,
De détourner le regard…Mais sous cette glace,
Le vrai visage dévore l’espoir.
T’as vu ça ?Le vent me frôle,
Mais je suis trop occupé à ruminer.
Chaque mot, chaque pensée
Est un poison que j’ingère avec le sourire.
Le monde m’engloutit —
Je m’en fous.
J’avance.
En aveugle.Parce qu’après tout,
Tout ça,
C’est juste un putain de spectacle.
Je suis un pingouin qui rumine,
Dans ce cirque de folie.
Sous la glace,
Je m’élève,
Prêt à détruire cette farce.
La fiction devient ma réalité,
Et la réalité n’est qu’un rêve.
Si je dois m’effondrer,
Autant que ça fasse du bruit,
Du vent,
Une rafale.
Par ES.
Inspiré, dessiné de l’artiste Cz.